Etape 07 - Summerside

lundi 21 juin 2010
par  Céline
popularité : 100%

  • 19 juin – Amherst NS

Temps mauvais +++ pour voler, c’est mieux pour les escargots et les grenouilles.


Je passe donc mon temps entre ballades à pieds et ordinateur, à l’hôtel. Je donne quelques réponses à des messages, je trie des photos, écris un peu et tente quelques traductions avec l’aide de Google !


Malcom Logan (et oui, comme le mont) cultive des cranberries sur la ferme où il a installé sa piste et le hangar qui abrite son Cessna 172. Ainsi, il peut profiter rapidement de son avion et il reçoit des visites. Il est habitué des grands trajets et n’hésite pas aller à Oshkosh, par exemple. Le prochain week-end, il prévoit de se rendre à Summerside, au rassemblement de la COPA, c’est la province d’à coté ! Il a connu de multiples situations délicates en avion, dont le grand orage de Montréal voilà deux ans.


Hier, Malcom m’a menée sur les lieux historiques des batailles entre Français et Anglais, de l’autre coté de la baie. Car si maintenant je suis en Nova-Scottia (Nouvelle-Écosse), la frontière avec le New-Brunswick est proche. En effet, la limite se situe à quelques 5km d’ici, c’est la rivière Missaguash. Il s’agit d’une frontière historique entre Anglais et Français (Acadiens) relative à la période coloniale. Cette frontière est maintenue à l’heure actuelle par le choix de la langue anglaise en Nova-Scottia alors qu’au New-Brunswick, les deux langues sont parlées régulièrement et officielles : les pancartes de route en sont le meilleur témoin.


La colonisation des terres avait commencé vers 1670. Les français avaient mis en valeur cette baie en l’endiguant. Un système de vannes ne s’ouvrant que dans un sens permettait l’irrigation. Ainsi, ils ont pu créer des parcelles de terres cultivables, prises sur la mer, comme les Hollandais l’ont fait en leur temps. Elles existent encore, et c’est la raison des paysages curieux que j’ai découverts en arrivant en vol.

Un siècle plus tard, les anglais avaient érigé un fort au sud de la rivière, le Fort Laurence aujourd’hui détruit et situé au niveau d’une ferme. Les français en firent autant coté nord, le Fort Beauséjour. C’est celui que Malcom m’a fait « visiter » hier.


Il se compose uniquement de murs de terre élevés, pentus dont le chemin de ronde qui les couronnent, surplombent des douves et le paysage extérieur de la baie. En son milieu, ces murs de terre dissimulent un minuscule village composé de quatre bâtiments dont il ne reste que les fondations. L’un servait d’armurerie-poudrerie, un autre de magasin (accessoirement transformé en prison). De plus, un puits se trouve à l’intérieur, un autre à l’extérieur des fortifications.


En juin 1755, les Anglais craignant les Français qui n’avaient pas fait acte d’allégeance à la couronne, ont fait le siège du fort. L’armée anglo-américaine était près de cinq fois plus importante. Les occupants du Fort ont résisté une quinzaine de jours avant que la reddition n’ait lieu. Les survivants furent prisonniers et déportés. Le fort fut renommé Fort Cumberland. Il a joué un rôle l’année suivante quand les Anglais ont dû se battre contre les Américains, pour l’indépendance du Canada.


En chemin, j’ai le loisir de voir encore les lupins colorer les talus.

+ + + Bad time to fly, it’s better for snails and frogs.

So, I spend my time between computer and walks on foot, leaving to the hotel. I give some answers to messages, I select pictures, write a little article and try some translation with help of Google !

Malcolm Logan (yes, like Mount) grows cranberries on the farm where he set up his runway and the hangar for his Cessna 172. So, he can quickly take advantage of his plane and he received visits. He is accustomed to long journeys and does not hesitate to go to Oshkosh, for example. Next weekend, he plans to travel to Summerside, the meeting of COPA, it is the next province ! Malcom had lived many difficult situations in aircraft, including the great thunderstorm in Montreal two years ago.

Yesterday, Malcolm came with me to the historic sites of battles between French and English, on the other side of the bay. For now though I’m Nova Scotia (Nouvelle Ecosse), border with New Brunswick is next. Indeed, limit is river Missaguash, just 3 mi from here. It is a historical boundary between English and French (Acadians) on the colonial period. That is maintained now by the choice of English speakingin Nova Scottia while in New Brunswick, the two languages are regularly spoken and official : the road signs are the best witness.

Land colonization began around 1670. The French had grown the bay with dikes. The valves only opening in one direction allowed irrigation. They were able to create plots of arable land, taken on the sea, as the Dutchmen did in their time. They still exist, and that is why curious landscapes I discovered on arriving flight.

A century later, the English had built a fort on south of river, Fort Laurence now destroyed and located at a farm. The French did the same on north side, Fort Beauséjour. This one Malcolm and me had "visited".

It just consists of high inclined mud walls, with walkway to crown them, overlooking the moat and the landscape outside the bay. In the middle of these mud walls hide a tiny village consisting of four buildings which remain only the foundations. One was used as an armory, another store (incidentally transformed into a prison). In addition, a well is inside, another outside fortifications.

In June 1755, the British feared that the French had not sworn allegiance to the crown, laid siege to the fort. The Anglo-American army was nearly five times greater. The occupants of the fort have withstood a fortnight before the surrender takes place. The survivors were prisoners and deportees. The fort was renamed Fort Cumberland. He has played a role the following year when the British had to fight against the Americans, for the independence of Canada.

Along the way, I had seen many lupins to color road banks. So nice.

  • 18 juin Summerside I.-P.- é PEI - Amherst NS Nova Scottia 400 km 4h02

A Amherst, ce n’est pas un aérodrome qui m’accueille mais une piste privée. C’est la première fois que je me pose sans avoir demandé l’autorisation. Alors en attendant l’heureux propriétaire de cette belle piste gazonnée, je vous mets ce petit message.

Quand je me réveille, tôt ce matin, le vent souffle fort et en rafales. Les prévisions météo ne sont pas excellentes. Mais celles des jours prochains sont pires et je regrette de ne pas avoir insisté hier car après 17h, le temps était idéal, soleil et peu de vent. C’est ainsi que j’avais passé une journée studieuse, notamment à rabâcher la radio en anglais, car arrive un âge où c’est moins facile d’apprendre.

Déjà, aujourd’hui il est prévu que le vent s’inverse et c’est très important pour passer le pont en sens inverse. Il faut en profiter.

Donc tant pis, je décide de partir, j’aurai toujours la possibilité de revenir si ce n’est pas satisfaisant ou si ça tape trop. Le chef de l’aérodrome, toujours aussi gentil me renseigne sur ce qui est à voir et me souhaite un bon vol. Je plie mes affaires, je remonte mon aile et c’est parti, sans café, comme avant chaque vol. Et comme je suis le seul vol prévu pour la journée, je suis autorisée à décoller sur l’énorme taxyway de l’ancienne base militaire, travers piste. J’ai oublié de raccrocher mon émetteur radio au fond de la mitaine, je me pose et redécolle ; ça ne m’arrive pas souvent ce type d’étourderie !

Je longe la côte nord d’abord. Je vole souvent au-dessus de l’eau, à distance respectable quand même, mais ainsi, je vois mieux les reliefs et je dérange moins les riverains. Je découvre des falaises d’un rose orangé presque rouge, ce sera la dominante du jour, comme j’avais pu remarquer les champs roses en arrivant. La province rose.

L’ile du Prince Edouard est une province à elle seule, c’est-à-dire qu’elle est aussi

indépendante que le Québec ou l’Ontario, par exemple, malgré sa petitesse. Elle a ses lois, ses taxes, son parlement, sa langue officielle : l’anglais. Il faut dire qu’elle est riche. La plupart de sa surface est cultivée et la pêche et la culture de l’huitre sont omniprésentes. De plus, on sent bien l’emprise du tourisme. Il faut dire qu’avec des côtes comme celles-ci, il est normal de les exploiter. Pourtant, d’en haut, il semble que ce soit la propriété individuelle qui annexe la plupart du littoral à l’exception d’un park provincial.

En échangeant plus tard, je comprendrai que pour les habitants de ces provinces maritimes, aller chez le voisin est aussi changer de province, avec tout ce que cela implique d’aller « à l’étranger ». c’est ainsi que j’approche la notion de confédération qui nous est étrangère en France.

Pour faire le tour de l’ile, il faut passer sous la zone de Charlottetown. Je vole donc la plupart du temps à moins de 700ft soit environ 200 m. Les photos seront donc plus proches aujourd’hui. Certains endroits sont très venteux et rafaleux alors que d’autres sont parfaits. Quand je termine ma boucle de splendeurs roses, après environ 300 km quand même, le pont apparait dans la brume côtière. Il me reste à sortir de la zone et à prendre de l’altitude avant la traversée. 5000 ft, (1600m) c’est suffisant pour les 13 km, mais il faut bien repérer le vent pour savoir de quel coté aller si le moteur s’arrêtait.

Finalement, le passage est réalisé très rapidement contrairement à l’aller car le vent me pousse à plus de 120 km /h. Et je continue vers la Nouvelle écosse, vers la piste privée de Malcome, comme me l’avait suggéré Dave, un des pompiers de Miramichi. De ce coté, la cote de la Baie Verte est moins extraordinaire, moins découpée aussi et je re-*trouve la brousse pour 40 km environ, mais là j’ai une route qui m’amènera jusqu’à Amherst, à la carte ! comme j’ai appris en préparation à la compétition. Petit clin d’œil à tous !

Amherst, c’est tout près de l’océan encore, mais c’est le jeu des iles, du coté de la baie de Fundy, réputée pour être la baie avec le plus fort taux de marée au monde. Je vais essayer de voir cela !


In Amherst, this is not an airport that meets me but a private airstrip. This is the first time I will land without asking permission. So until the happy owner of this beautiful grass runway, I put this little message.

When I woke up early this morning, the wind blows strong and gusty. Weather forecast is not good. But those days are coming worse and I regret not having insisted yesterday because after 17h, weather was perfect with sunshine and gentle wind. So I spent a working day, including learning the radio in English, because sometimes with age it’s less easy to learn. Already today it is expected that the wind reverses and it is very important to cross the bridge in opposite direction.

So, I decided to leave, I can always come back if it is too bumpy. The leader of the airport, always so nice to me information on what to see and wishes me a good flight. I fold my staff ; I reassemble my wing and go without coffee, as before each flight. And as I’m the only flight scheduled for today, I am allowed to take off on the huge taxiway the former military base, through trail. I forgot to hang up my radio transmitter in the glove, so I land, fixe and take off again. This does not happen very often this type of stupidity !

First, I walked along the north coast. I often fly over water, at a respectable distance anyway, but well, I see more clearly the shore relief and I don’t disturb residents. I discovered pink-orange cliffs red almost. It will be the dominant item, as I have noticed the pink fields on first time. Pink Province.

Prince Edward Island is a province in itself ; it is as independent as Quebec or Ontario, for example, despite its smallness. It has its laws, its taxes, its government, its official language : English. It’s a rich country. Most of the land is cultivated and fishing and oyster culture are ubiquitous. Furthermore, I feel tourism influence. With so great coasts, it is normal to exploit. However, from above, it seems that individual property annexing most coastal except one provincial park.

Exchanging later, I understand that the inhabitants of these Maritime Provinces, go to the neighbor is also changing provinces, with all that that implies going "abroad". This is how I approach the concept of confederation which is foreign to us in France.

To go around island, I have to fly below airspace of Charlottetown. So I fly mostly within 700ft or 200 m. Pictures will thus closer today. Some places are very windy and gusty, while perfect are others. When I finished my loop pink splendor, after about 300 km still, the bridge appears in the coastal fog. To leave REI, I have to climb before crossing. 5000 ft (1600m) is sufficient for crossing 8.1mi (12,9km). I have to watch the wind to know which way to go if the engine stopped.

Finally, crossing is very quickly as opposed to go because the wind pushes me over 120 km / h. And I continue to Nova Scotia, to the private runway of Malcolm, as Dave, one firefighter Miramichi, had suggested me. From this seaside, the side of Green Bay is less special, less cut and I also found the bush about 40 km. Here I have a road that leads me to Amherst, just whit the map ! as I learned in preparation for competition. Hugs to my teachers and friends !

Amherst is next to the ocean yet, but this is the game of peninsulas, on the side of the Bay of Fundy, famous for being the bay with the highest tide in the world, with 17m usually. I’ll try to see that !


Commentaires

mercredi 4 avril 2012 à 20h55

truc pour les parasite de ton radio
24 juin 2010, venant de c75.158.244-239.clta.globetrotter.net
Question de parasites ! jeudi 17 avril 2003 par robert popularité : 14% Question concernant l’antiparasitage

Echange entre C Lebossé et C Plathey sur la liste de diffusion Foxpapa.

Charles Lebosse a écrit :

Afin de se prémunir contre d’éventuels parasites remontant par les alimentations, un ami qui construit un Menestrel HN 700 envisage de mettre un filtre sur le bus d’alimentation réservée aux instruments Radio, Interphone, GPS, Transpondeur. L’un d’entre nous a t’il des conseils sur le type de filtre qui conviendrait le mieux à cette fonction ?

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Bonjour.

Un filtre ? Cela voudrait dire qu’il y a des parasites... Des parasites ? Cela voudrait dire que l’installation est mal faite...

Les impédances en jeu étant faibles (= peu de volts divisés par beaucoup de milliampères), il est facile (et préférable) de faire une installation exempte de parasites. Vaut-il mieux supprimer les causes ou pallier les effets ?

A ma connaissance, les sources de parasites sont peu nombreuses :

l’allumage du moteur

Masses correctes (cause principale)

Tresses de by-pass des silent-blocks

Masses reliées à la cloison pare-feu (qui devient un excellent écran).

Dans le pire des cas, fils et bougies blindées.

les fuites statiques sur les surfaces mobiles On croit à tort que les charnières sont de bons conducteurs. Les charges statiques s’accumulent sur les bords de fuite. Une tresse résout le problème.

les moteurs Pompe, flaps et trims électrique : un condensateur de 250nF/400V aux bornes arrange les choses.

les boucles Sur les avions métalliques, on plante le "MOINS" sur place. Il y a peu de risques d’induction. Sur les avions en plastique ou en bois, il faut faire un peu plus attention : les lignes du "PLUS" et du "MOINS" ne doivent pas faire de boucle (il ne doit y avoir qu’une seule façon d’aller d’un point à un autre).

les antennes fantômes Les fils non utilisés doivent être supprimés, ou au moins reliés à la masse aux deux extrémités. Une sonde EGT "en l’air" constitue une excellente antenne à haute impédance qui ne demande qu’à ramasser tout ce qui traîne dans le compartiment moteur.

> Ce type de filtre existe t’il "tout fait" dans le commerce à un prix > raisonnable ? (si non on le fera)

Oui, sous le nom de filtre de ligne, à un prix déraisonnable.

> Est’il nécessaire d’antiparasiter l’alternateur ?

Non, sauf s’il est suivi d’un régulateur électronique à la suite duquel le fabricant exige généralement un simple condensateur.

Claude

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Le point de vue du Marsupilami ...

Salut Charles !

Tout à fait d’accord avec Claude ! c’est à la source qu’il faut traquer le parasite !

Mais quand toutes les mesures ont été prises et que le petit grésillement reste dans le casque une simple self sur un tore de ferrite sur le + alimentation du matériel radio et intercom pourra aider. Il sera précédé et suivi de condensateurs vers la masse.

C’est tout ce que contiennent les filtres moulés et chers du commerce...

a+ Steff et Mimi de Rimouski bon vol

mercredi 4 avril 2012 à 20h54

23 juin 2010, venant de blk-138-13-122.eastlink.ca
pas mieux ! désolée de te faire de la peine, mais ça a été sans interruption aujourd’hui, comme le premier jour, pourtant, j’ai encore volé assez bas à certains moments. je vais peut-être remettre la deuxième ferrite à l’antenne, j’avais un peu de répit !

Logo de Dominique
mercredi 4 avril 2012 à 20h54 - par  Dominique

21 juin 2010, par Dominique
Bonjour Odile,

Comment cela s’est-il passé aujourd’hui ? Du mieux dans la radio ? Effectivement ton tableau est édifiant mais les câbles ne risquent pas de causer d’effets selfiques. Ils sont en effet trop petits et correctement lové sur ton tableau de bord. Ils doivent être blindés et donc le rayonnement est minime. Très gros bisous

Logo de Sylviane
mercredi 4 avril 2012 à 20h53 - par  Sylviane

21 juin 2010, venant de 90.84.146.152
Bonsoir Odile Dis donc, quelle usine à gaz ton tableau de bord !! Et toutes ces boucles de fil... !! ça ne joue pas dans ta qualité de radio ? Tu es super équipée, je l’avais lu, mais la photo est édifiante !

Les photos d’aujourd’hui sont encore superbes, et ce rose... omniprésent , me fait penser à la côte rose de Bretagne ( moins couverte de verdure mais si belle aussi !)

Bon vol suivant, je serai virtuellement sur le bord de la piste .

Toujours pressée de te lire, Sylviane

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mardi 28 mai 2013

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