- 24 juillet
Mon amie Catherine de Tours, nous a rejointes pour quelques jours. Elle découvre en accéléré le Cap Breton et ses merveilles. Le clou du spectacle a été la promenade sur la Sky Line. C’est un sentier pour touristes dans le parc national des hautes-terres du Cap-Breton. La promenade nous a fait découvrir ensemble la forêt acadienne, la forêt boréale et la taïga, la montagne, la mer, les baleines (globicéphales) que nous voyons batifoler du haut de l’escarpement, l’orignal couchée et celui en bois de velours, l’aigle, les plantes arctiques-alpines, les orchidées et les plantes insectivores…



My friend Catherine Tours, joined us for a few days. She discovers accelerated Cape Breton and its wonders. The star attraction was a walk on the Sky Lie. It is a trail for tourists in the National Park Highlands of Cape Breton. The walk made us discover together an unique blend of Acadian, Boreal and Taiga habitats, mountain, sea, whales we see the top of the escarpment, and the moose lying in velvet antler, eagle, arctic-alpine plants , orchids and insectivorous plants ...
- Etape 16-19 juillet, vol autour de Sydney, 305 km, 3h18
Ultime étape à la découverte de l’ile du Cap Breton. C’est décidé, je pars lundi ou mardi dès que le temps le permet vers la rive nord du St-Laurent.
Il me fallait quand même voir cette dernière ville avant l’océan. J’avais été touchée par cette sculpture de granit sur le port de Fécamp qui représente une jeune femme regardant sans fin revenir son marin de l’ouest, terre-neuvas ou pêcheur de sardine, peu importe. Je savais que 6.000 km d’eau séparaient ces deux continents, ces deux cotes qui se font face, l’une au couchant, l’autre au levant. Alors j’avais rêvé de l’atteindre… je n’irai pas à Terre-Neuve, qui restera un rêve pour moi. Il aurait fallu être au moins deux équipages. Quand même, je suis ici au bout du monde en quelque sorte. C’est le lever du soleil que je vois sur la côte Est de l’ile et le coucher sur sa cote Ouest.

Le paysage m’est devenu tellement familier que je n’ai plus besoin de carte jusqu’à la zone de contrôle. Et là, une fois à la bonne altitude pour passer sous la zone, je suis le rivage le temps de laisser l’avion d’Air Canada Jazz en provenance d’Halifax faire sa halte et repartir. Je suis étonnée, à la radio, je constate que le pilote est une femme. Comme d’habitude, aucun autre aéronef n’est en l’air. J’ai aussi la surprise de voir voler un aigle au-dessus de Charlie. Lui, il n’était plus dans les limites imposées par l’administration !
Administrativement, Sydney n’existe plus depuis son rattachement en 1995, à la municipalité régionale du Cap-Breton qui réunit toutes les localités du sud de l’ile de Port Hawkesbury à Sydney, soit une superficie de près de 150 km par 100 en gros. La ville n’est pas très grande avec environ 30.000 habitants. Etendue, certes, puisque l’habitat est diffus comme d’habitude au Canada.

Une des caractéristiques de la ville est le site désaffecté de ses énormes aciéries qui bénéficiaient des mines de charbon de Glace Bay qui les jouxtaient. Elles faisaient parties des plus importantes au monde. Tout cela a été rasé depuis plusieurs années. Mais il reste une zone polluée que les plans gouvernementaux tendent à recouvrir d’une chape d’agrégats et de silence. Des odeurs indéfinissables restent prégnantes, même du ciel.
Sydney reste un pôle d’attraction. Située à 400 km d’Halifax, le chef-lieu de Nouvelle-Écosse, elle est la principale ville de l’ile. Comme dans beaucoup d’endroits même les plus reculés du Canada, une université permet aux jeunes de ne pas s’expatrier pour suivre des études, ce qui donne plus de chance qu’ils restent sur place.

Une partie du territoire de la ville est réservée aux Amérindiens aussi, du peuple Mi’kMaq. Cinq réservesexistent sur l’île du Cap Breton. Le tourisme y est développé, notamment grâce à son port qui a joué un rôle important durant la seconde guerre mondiale. Il reste à son entrée quelques vestiges sur une presqu’ile, sombres fantômes de ciment battus par les vents et les tempêtes. Maintenant, le port peut accueillir des bateaux de croisière de gros tonnage. Ils viennent des ports du Canada ou des Etats-Unis qui sont relativement proches. Des liaisons avec Terre-Neuve sont aussi assurées.

Sur une photo, on voit ensemble le port de tourisme, plus loin, sur une autre côte, le port marchand et au fond la ville, dont on n’aperçoit que peu de choses : les terrains à gauche sont les anciennes aciéries et les maisons sont à droite, perdues dans la végétation.


Voilà, pour le vol sur Sydney. Le retour a eu lieu par les lacs Bras d’Or, c’est toujours un régal de beauté. Les lacs emmagasinent une humidité qui génère quelques cumulus, c’est vivant. La lumière est magnifique. Les iles et les montagnes scandent le voyage au bord de l’eau. Les couleurs se succèdent entre le bleu des lacs et le vert de la forêt qui revêt les montagnes, le blanc du gypse qui affleure mais aussi, les couleurs des rares maisons et des granges qui varient sur l’ensemble de la palette avec des favoris le rouge, le bleu et le blanc.


A part cela, j’ai pu me déplacer en voiture aussi grâce à Slawa, et j’ai eu la chance de voir beaucoup d’autres choses et de comprendre aussi ce que je voyais en vol. Nous sommes allées en forêt où j’ai enfin vu des orignaux, notamment deux mères avec leurs petits dont un de quelques jours, un jeune en bois de velours qui courait devant la voiture la nuit, un autre sur le bord de la route et enfin une jeune qui faisait la sieste ! A un tournant de route, j’ai aussi vu un ours, il a été très surpris (nous aussi !) et s’est immédiatement jeté dans la forêt. Un coyote a traversé devant la voiture en journée. Des ratons-laveurs se sont montrés de nuit mais nous étions plus pressés qu’eux et nous n’avons pas pris le temps de la rencontre.
Et la chasse aux girolles, vous connaissez ? Entre les pluies fréquentes et la chaleur, elles poussent en quantité importante. Elles sont superbes, petites, fermes et délicieuses. Les cèpes sont moins nombreux.
Nous avons pu nous baigner dans la mer, coté ouest, elle y est plus chaude. J’ai même vu une belle méduse violette, en forme de fleur ou d’anémone de mer ; mais pour la photo, il aurait fallu prendre le risque de la vague qui éclabousse l’appareil photo…
Step 16. July 19, flight around Sydney, 305 km, 3:18
Final step in the discovery of the island of Cape Breton. I’ve decided to leave Monday or Tuesday when the weather permits to the north shore of St. Lawrence.
I still had to see this last town before the ocean. I was touched by this sculpture of granite on the Port of Fecamp, which depicts a young lady expecting endless her sailor back its sea of the west, Newfoundlanders or sardine fisherman, whatever. I knew that 6,000 km of water separating the two continents, the two sides facing each other, one at sunset, the other to the sunrise. So I wanted to do it ... I’m not going to Newfoundland, which will remain a dream for me. It would be taken at least two crews. Still, I’m here at the end of the world somehow. It is the sunrise that I see on the east coast of the island and lie on its west coast.
The landscape has become so familiar to me that I no longer need a map to the area of control. And there, once at the proper altitude to pass under the area, I am the shoreline time to leave the Air Canada Jazz from Halifax to stop and leave her. I am amazed at the radio, I found the pilot is a woman. As usual, no other aircraft is in the air. I am also surprised to see an eagle fly over Charlie. He himself was no longer within the limits imposed by the administration !
Administratively, Sydney existed since its incorporation in 1995, the Regional Municipality of Cape Breton who meets all the localities of the southern island of Port Hawkesbury to Sydney, an area of nearly 150 km per 100 wholesale . The city is not very large with about 30,000 inhabitants. Scope, of course, since the habitat is diffuse as usual in Canada.
A feature of the city is the site of its huge disused steelworks who benefited from the coal mines of Glace Bay who adjoined. They were among the largest in the world. All this has been shaved for several years. But it remains a polluted area that government plans tend to cover with a cloak of aggregates and silence. Indefinable odors remain pregnant, even the sky. Sydney remains a magnet. Located 400 km from Halifax, the capital of Nova Scotia, she is the principal city of the island. As in many places even the most remote reaches of Canada, a university helps young people not to go abroad to study, giving more chance they remain.
Part of the territory of the city is also reserved for Indians, the Mi’kmaq people. Five reservations exist on the island of Cape Breton. Tourism is developed, including through its port, which has played an important role during the Second World War. It remains to be entering some remnants on a peninsula, dark phantoms cement beaten by winds and storms. Now, the port can accommodate cruise ships of large tonnage. They come from ports in Canada or the United States that are relatively close. Links with Newfoundland are also insured.
On a picture you can see all the tourist port, later, on another coast, the commercial port city and at the bottom, which we see only a few things : land left are the old mills and houses are right, lost in the vegetation.
That, for the flight to Sydney. The return took place in the Bras d’Or is always a feast of beauty. The lakes store humidity that generates some cumulus is alive. Light is beautiful. Islands and mountains punctuate the trip to the water’s edge. The colors will follow between blue lakes, green forest which clothes the mountains, white gypsum outcropping but also the colors of the few houses and barns which vary throughout the range with the favorites red, blue and white.
I was able to travel by car through Slawa also, and I had the chance to see many other things and also understand what I saw in flight. We went into the forest where I finally saw moose, including two mothers with their cubs a few days, a young that ran to the car at night, one on the other side of the road and finally a girl who was taking a nap ! At a turn in the road, I also saw a bear, he was very surprised (we !) And he was immediately thrown into the forest. A coyote crossed to the car during the day. Raccoons were shown at night but we were more eager they and we have not taken the time to meet them.
And the hunt for mushrooms, you know ? Between the frequent rains and heat, they grow in large quantities. They are beautiful, small, firm and delicious.
We could swim in the sea, west side, it is warmer. I even saw a beautiful purple jellyfish shaped flower or sea anemone, but the picture would have had to risk the waves splashing on the camera ...
Commentaires