Cette dernière semaine au Canada se passe en Ontario du sud. En effet, je suis arrivée un dimanche et je dois repartir samedi pour la France. Ces quelques jours doivent d’abord me permettre de passer un peu de temps avec mon fils Jean qui habite l’Ontario depuis 2000. Et là, c’est le bonheur. Je ne regrette pas d’avoir forcé un peu les éléments pour le vol entre Elliot Lake et Kitchener car, de la semaine, un seul jour sera volable, le vendredi, jour qui précède mon départ du Canada. Si je n’avais pas tenté le vol de dimanche, je n’aurai vu Jean que quelques heures, et encore j’aurai dû faire le travail de tri et de conservation de Charlie et des accessoires de vol durant ce temps très court.

Or, il m’a bien fallu la semaine pour tout préparer avant mon départ sans « rush » comme dirait Perry de Winnipeg.
Nous avons commencé par faire la modification du billet d’avion puisque j’avais prévu de repartir de Montréal en avril, et qu’aujourd’hui il était manifeste que je ne pourrais pas regagner le Québec du fait des conditions météo. Finalement, l’opération s’est soldée facilement avec Air Canada qui m’a vendu un billet Toronto-Montréal pour 53$ en plus de la pénalité de 100$ pour toute modification.

Je devais aussi renvoyer mon téléphone satellite à Orizon-Mobile, récupérer le bagage que j’avais laissé chez Bernard à St-Hyacinthe, il me l’a envoyé et tout est arrivé en deux jours, organiser la garde et le stockage de Charlie.
Avec Jean, nous avons construit une superbe boite pour l’aile qui la mettra à l’abri de la lumière et des rongeurs car au Canada, les écureuils sont des prédateurs encore plus redoutables que les souris, ils installent leur hibernage au détriment de tout ce qui peut leur tenir chaud et construisent un gros nid de fibres. J’ai donc gouté aux joies des mesures en pieds et en pouces, en pieds carrés et pouces carrés, car si les mesures officielles sont métriques, nous ne devons pas nous leurrer, tout n’a pas changé depuis 1972, année de l’option par le Canada pour le système international de mesures. D’autant que chaque province a mise en œuvre à sa manière la décision gouvernementale, avec quelques concessions intermédiaires qui durent encore. Certains domaines comme celui de l’habitat, sont restés en l’état. Mais heureusement, aux pompes, ce sont des litres qui sont servis et sur les routes les distances indiquées sur les panneaux sont en km. Dans le domaine de l’alimentation, les indications sont bien métriques mais les contenants sont restés aux dimensions antérieures, la pinte, etc. ce qui procure des contenances très étonnantes pour nous, car multiples de 3 et non plus seulement de 2 et de 5.

Donc, nous avons acheté des belles planches de bois multiplis, nous les avons fait découper aux mesures qui étaient nécessaires et nous les avons assemblées pour recevoir l’aile.

Quand la boite de 6,5m et de 40 cm de coté a été faite, nous avons dû attendre le moment suffisamment sec qui nous permettrait de plier l’aile sans la rentrer humide. Car si Kathy et Ed nous avaient accueillis dans leur hangar, il fallait pouvoir en sortir pour démonter et rouler l’aile de Charlie. Nous avons attendu jusqu’au dernier moment, c’est-à-dire le vendredi.
Vendredi matin, le temps étant relativement beau avec peu (enfin, ça dépend pour qui !) de vent et du soleil après une nuit glacée. Je me suis rendue au siège de l’UPAC, chez Kathy et Ed Lubitz et j’ai proposé à Kathy un vol en pendulaire. Si elle était ravie, elle mesurait aussi les risques du vent à l’aune de son multiaxe, un Beaver ultra-léger. Je la rassure sur les capacités de Charlie et nous partons pour un vol local de 30mn. Finalement, c’est un vol d’une heure dix qui nous fera découvrir un grand cercle autour de la place. Nous volons à 3000ft, il fait froid mais nous voyons loin. Au sud, le lac Erié, à l’ouest le lac Ontario, Toronto, c’est tout juste si on ne voit pas fumer les chutes du Niagara entre les deux. C’est bien parce que c’est le matin et que le soleil nous aveugle un peu. Dommage, elles sont à environ 140km, nous n’avons pas le temps de nous y rendre.
Finalement c’est le froid qui nous fait nous reposer et les turbulences qui commençaient à s’élever. Mais Kathy a apprécié d’être un passager sans responsabilité, elle a pu découvrir et me faire découvrir ; pour une fois elle a volé haut alors que les tours de piste de l’école se passent à 500ft ; elle a vu loin et est ravie.
En fin d’après-midi, je retourne au terrain avec Jean pour plier Charlie mais il fait tellement beau que je prends la décision d’un dernier vol. La lumière est magnifique, je m’assure que la petite piste chez Jean, de 67m que j’avais mesurés, n’était pas envisageable du fait des arbres qui la mettent au fond d’un trou. Dommage, je suis sûre que ça pourrait passer, au moins une fois !
Nous plions l’aile après, aidés par Kathy et Ed qui ne seront pas de trop car je n’ai finalement monté cette aile que deux fois, une fois en juin 2009 et l’autre en mai 2010, mais sans jamais la plier. La notice de montage du constructeur lue à l’envers réserve quand même quelques zones d’ombre !
Quand la chaussette est remplie de l’aile, il nous reste à préparer le corps de Charlie, et là nous avons la surprise qu’il ne puisse pas rentrer dans le van géant que Jean utilise pour le déplacement de ses chevaux ! Il manque quelques centimètres, pardon, pouces. Nous devons nous adapter. Kathy et Ed offre quelques temps d’hospitalité supplémentaires à ce demi-Charlie départi de son aile. Avant mon départ, Kathy tient à me faire essayer le Beaver, nous faisons donc un petit vol juste avant le coucher du soleil. C’est beau et tranquille, le froid est déjà là. Merci, c’était un moment super sympa de complicité.
Nous repartons avec Jean avec l’aile seule, allongée dans le van. Elle entre avec une facilité déconcertante dans la boite qui l’attend ! Jean se charge de rapatrier Charlie dès qu’il peut trouver un plateau, ici on dit trailer. Il réussira en fin de semaine d’après. Moi, je repars samedi. J’ai la rare occasion de voir des dindes sauvages. Mais elles sont trop craintives pour avoir le temps de leur tirer le portrait ! déjà l’année dernière en train j’avais eu une occasion pareille.

Mon vol, ou plutôt mes vols jusqu’à Paris se passent parfaitement bien. J’ai même le bonheur d’être à coté d’un hublot, c’était choisi depuis avril, mais en plus du coté gauche, mon favori qui permet de voir les aurores boréales si le hasard veut qu’il y en ait une. En attendant, je suis le paysage de nuit en passant à des endroits connus qui se découpent grâce aux éclairages publics. J’avais remarqué particulièrement cette année en Nouvelle Ecosse grâce à Slawa que les pouvoirs publics ne lésinent pas sur les éclairages même si la densité de population qui les utilise est infime. L’hiver est long et la nuit commence tôt jusqu’à tard le matin, la lumière est une nécessité au moins psychologique. Et du haut des 32.000ft du vol, la nuit est parfaitement limpide, je vois et repère bien les vallées et les cotes où je suis passée soulignées par des dentelles des luminaires. Nous suivons le fleuve jusque vers Québec puis nous nous en éloignons vers le sud. Je reconnais les aéroports qui clignotent, Edmundston, Rimouski au loin, Bathurst, Bonaventure, Rocher percé, Gaspé… comme tout est proche de cette altitude alors qu’il m’a fallu des heures de vol pour les parcourir.

Il n’y aura pas d’aurore boréale.
A Roissy, je réalise que j’ai voyagé le 11 septembre puisque nous sommes le 12. C’est un sombre anniversaire qui justifie le déploiement de forces… mais pas celui de contrôles renforcés des papiers, ni au Canada, ni en France. Nous attendons les bagages près de deux heures et sommes enfin libres. Les amies de Tours et ma famille de Bretagne m’attendent, le bonheur est réciproque, nous prenons le temps des retrouvailles autour d’un petit déjeuner qui s’éternise car nous n’arrivons pas à nous séparer à nouveau pour repartir chacun vers nos destinations. Entre rien à dire et tout se dire, nous sommes pris par le temps, l’émotion, et la place pour chacun.
Le retour en Bretagne sous un beau soleil m’endort régulièrement car dans ce sens de traversée, la nuit est presque inexistante, on court vers le soleil ! une heure ou deux de sommeil dans l’avion et il faut se préparer à l’atterrissage… mais Justine est une grande fille de 7 ans qui respecte mon sommeil et attend gentiment que l’envie de dormir se dissipe. Je vais passer une semaine très importante puisque la maison de la famille de Céline est en travaux depuis fin avril et qu’ils ont décidé de réintégrer leur maison à mon retour. Cette semaine, nous allons monter ensemble les meubles de la future cuisine.
Et quand je repars le samedi suivant, en effet, la mission est accomplie, il me reste à retrouver ma Bourgogne pour reprendre le travail lundi.
Tout s’est bien passé, mais soyez certains que je commence déjà à préparer mon prochain voyage avec Charlie ! Je vous tiendrai informés de temps en temps par des petits messages. Je vous avais promis des résultats chiffrés de ce voyage 2010, alors voilà le début : 11.142 km en 122h de vol, 30 étapes, calculés au gps ; et 28.000 photos en quatre mois.
Encore chapeau à Céline d’avoir trouvé le temps d’entretenir et d’enrichir le site qui est notre point de rencontre quotidien.

Je vais essayer de vous faire un récapitulatif, une carte de l’itinéraire de ces deux voyages extraordinaires, et de vous tenir informés de ce qui se passera pour moi pendant cette période avant le prochain voyage. Je pense aussi qu’un certain nombre de points importants me reviendront à la mémoire et qu’un petit bric-à-brac réunira toutes ces pensées dans les mois à venir.

A bientôt donc. Et encore merci à tous de m’avoir suivie pendant ce bout de chemin, je suis heureuse de vous avoir fait rêver, je pars seule mais tellement bien accompagnée !!! que pour moi, c’est un rêve au quotidien.
This last week in Canada is happening in southern Ontario. In fact, I arrived on a Sunday and I must leave Saturday for France. These few days must first allow me to spend some time with my son Jean, who lives in Ontario since 2000. And there is happiness. I do not regret having forced a few items for the flight from Elliot Lake to Kitchener because on that week, just one day will be flyable on Friday, the day before my departure from Canada. If I had not attempted theft Sunday, I will have seen Jean a few hours and I still had to work sorting and storage of Charlie and flying accessories during this very short time. However, it took me many days to get everything ready before I leave without a "rush" to paraphrase Perry of Winnipeg.

We began by changing the ticket since I planned to start in Montreal in April, and today it was clear that I could not return to Quebec because of the weather. Finally, the operation resulted in easily with Air Canada who sold me a ticket from Toronto to Montreal for $ 53 plus the $ 100 penalty for any changes.
I also had to return my satellite phone to Orizon-Mobile, I get the luggage left at Bernard St-Hyacinthe, he sent it to me and it all happened in two days, organize the storage and custody of Charlie. With Jean, we have built a beautiful box for the wing which will protect from light and rodents as in Canada, the squirrels are predators even more formidable than mice, they install their hibernation at the expense of any This can keep them warm and build a big nest of fibers. So I tasted the joys of measures in feet and inches, square feet and square inches, as if the official measures are metric, we must not delude ourselves, not everything has changed since 1972, when the option by Canada for the international system of measurement. Especially since each province has implemented its own way the government decision, with some concessions intermediates which still endure. Some areas like housing, remain in the state. But fortunately, pumps, liters are used, on roads distances shown on signs are in kilometers. In the field of food, the indications are good but the actual metric dimensions previous remained, PT, etc.. This provides us with very surprising, since multiples of 3 rather than just 2 and 5.
So we bought some beautiful boards of plywood, we have been cutting measures that were needed and we have assembled to receive the wing.
When the box is 6.5 m and 40 cm square was made, we had to wait until dry enough to allow us to bend the wing without the wet return. Kathy and Ed because if we had received in their hangar, it was able to get out and drive to dismantle the wing of Charlie. We waited until the last moment, that is to say on Friday.
Friday morning, the weather was beautiful with relatively little (well, it depends for whom !) wind and sun after a frosty night. I visited the headquarters of the UPAC at Kathy and Ed Lubitz and I proposed to Kathy a flight tilting. If she was delighted, as she measured the risk of wind against its multi-axis, a Beaver ultralight. I reassured about the capabilities of Charlie, we went to a local flight of 30 minutes. Finally, it is a one-hour and ten flight we will introduce a large circle around the square. We fly at 3000ft, it’s cold but we see far. To the south, Lake Erie, west of Lake Ontario, Toronto is just if you do not see smoking Niagara Falls between the two. It’s good because it’s morning and the sun blinds us a bit. Too bad they are about 140km, we do not have time to get there.
Ultimately it’s the cold that makes us land and turmoil which began to rise. But Kathy has enjoyed being a passenger without responsibility, she was able to discover and make me discover for once she flew up while the laps of the school are going to 500ft and has seen far and is thrilled .
Late afternoon, I returned to the field with Jean to fold Charlie but it is so beautiful that I decide one last flight. The light is beautiful. I make sure that the small runway at Jean’s house, that I measured 67m, was not feasible because of the trees that are at the bottom of a hole. Too bad, I’m sure it could happen, at least once !
We fold the wing after, aided by Kathy and Ed. They are not too many because I finally mounted the wing twice, once in June 2009 and the other in May 2010, but never bend. The manufacturer’s installation instructions read upside reserve still some gray areas !
When the sock is filled with the wing, we have to prepare the body of Charlie, and here we are surprised that he can not enter the giant van that Jean uses to move his horses ! It lacks a few cm, sorry, inches. We must adapt. Kathy and Ed offers some additional time to hospitality Charlie parted with half its wing. Before I left, Kathy wants to make me try the Beaver, so we are a short flight just before sunset. It’s beautiful and quiet, the cold is already there. Thank you, it was a really nice moment of complicity.
We leave with Jean with the single wing, lying in the van. She enters easyly in the box that awaits !
Jean is responsible for repatriating Charlie when he can find a trailer. He will succeed the weekend after. Me, I’m leaving Saturday. I have the rare opportunity to see wild turkeys. But they are too frightened to have the time to get the picture ! already in train last year I had such an opportunity.

My flight, or rather my flights to Paris are going very well. I even have the good fortune to be near a window was chosen since April, but in addition the left side, my favorite that you can see the northern lights if it so happens that there is one. Meanwhile, I am the night landscape by moving to places known to be cut through the street lights. I particularly noticed this year in Nova Scotia through Slawa that governments do not skimp on the lights even if the density of population that uses them is minimal. Winter is long and the night starts early to late morning light is a necessity at least psychologically. And upper 32.000ft the flight, the night is perfectly clear, I see and mark out the valleys and the odds that I’m past highlighted by lace fixtures. We follow St-Lawrence river up to Quebec and then we’ll move away to the south. I agree that flash airports, Edmundston, Rimouski off, Bathurst, Bonaventure, Rocher Percé, Gaspé ... as everything is close to this altitude, so it took me hours of flight for travel.

There will be no aurora.

At Roissy, I realize I have traveled since September 11 we are 12. It’s a grim anniversary that justifies the deployment of forces ... but not that of tighter controls on paper, either in Canada or France. We expect the baggage nearly two hours and are free at last. Tours girlfriends and my family waiting for me in Britain, happiness is mutual, we take the time for reunion around a breakfast that dragged on because we can not separate us again to go back to our individual destinations. Between nothing to say and to say everything, we are pressed for time, emotion, and a place for everyone.
The return to Britain under a bright sun regularly puts me to sleep because in the sense of crossing, the night is almost nonexistent, we run into the sun ! an hour or two of sleep on the plane and we must prepare for the landing ... but Justine is a great 7 year old girl who respects my sleep and waits politely that the sleepiness disappears. I’ll spend a very important week as the house of Celine’s family is in the works since late April and they decided to return to their home upon my return. This week, we’ll ride all the furniture of the future kitchen. And when I leave the following Saturday, in fact, the mission is accomplished, I still find my Burgundy to resume work Monday. Everything went well, but rest assured that I’m already starting to plan my next trip with Charlie ! I will keep you informed from time to time by small messages. I promised numerical results of this trip, 2010, then this is the beginning : 11,142 km flight in 122h, 30 steps, calculated at the GPS ; and 28,000 pictures in four months.
Celine hat still have found time to maintain and enhance the site which is our daily meeting point.
I’ll try to make a summary, a map of the route of these two extraordinary journeys, and keep you informed of what will happen to me during this period before the next trip. I also think that a number of important points I will return to the memory and a small knick-knacks meet all these thoughts in the months to come.
See you soon. And thank you all for having followed me during this stretch of road, I’m happy to have you dreaming, but I only go so well together ! That to me it’s a dream every day
*** Bravo Canadians, you’re the winners over the French in visiting the site from early September. Indeed, the meter site, July 16, 2010, France is leading with 800 visits ahead of Canada. On 17 August, Canada has risen to a range of 400 and September 11, you’re over France. Since you prance at the head of the table with over 100 visits over the 24 September !
*** Bravo les Canadiens, vous avez dépassé les Français dans la visite du site à partir de début septembre. En effet, au compteur du site, le 16 juillet 2010, la France est en tête avec 800 visites d’avance sur le Canada. Le 17 aout, le Canada est remonté à un intervalle de 400 et le 11 septembre, vous avez dépassé la France. Depuis, vous caracolez en tête du tableau avec plus de 100 visites de plus à la date du 24 septembre !
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