
- Dimanche 5 juillet :
Vol de 13 à 15h avec Charlie, toujours pas de
signal spot. Le vol est difficile du fait des conditions MTO, cumulus, vent
modéré avec rafales, et j’ai froid. Vent traversier, je me pose à la deuxième
tentative.
Juste après, je pars pour 2h de vol avec Guy en
Sinus, nous survolons les Laurentides et notamment le lac où il m’invite à une
partie de pêche demain. Le paysage est une merveille. A l’occasion de la
recherche de thermiques, nous en trouvons une où tourne déjà un pygargue, cet
aigle à tête et queue blanches, fétiche de étasuniens. J’ai le temps
d’apprécier le Sinus qui est un appareil fabuleux dont peu de propriétaires
savent exploiter les capacités de vol en termes de planeur, je découvre la
dextérité qu’il faut avoir et la complicité du vario
qui couine quand il est satisfait !
Le soir trois dromadaires se posent à St-Hyacinthe
pour refueler (ici on dit puisque l’essence se dit gas
en anglais comme en québécois).
Je suis invitée à une journée de pêche demain dans
les Laurentides.
Les prévisions de la semaine me laissent entrevoir
un départ possible mercredi, nous partirions à 2 machines avec Bernard et un
élève jusqu’à Ottawa, 2h de vol.
- Fin de la 3ème semaine
Ici tout se passe bien dans une
ambiance sereine et pleine d’humour. D’ailleurs les Québécois sont des
personnes dont la plupart est pétrie d’humour et c’est très agréable. On rit
beaucoup.
Vendredi : fin du montage du
parachute. Conformément aux recommandations de Jean-Michel Dizier,
si je dois tirer, la roquette évitera le carénage de roue. Guy a fait une
adaptation particulière qui semble très efficace.
Le soir : bbq
avec voisins volants et famille. Nous faisons la préparation ensemble, les uns
aux moyens techniques, les autres aux préparations culinaires. L’ambiance est
chaleureuse. Echange de recettes, je découvre des alliances de saveurs
inconnues. Nous passons une excellente soirée qui se termine, comme en France
par des blagues grivoises autour du feu, qui a obligé à refermer le cercle
devant le froid et surtout l’ardeur du vent. Finalement, c’est la pluie qui met
fin aux festivités.
Samedi fignolages gps, je
monte le deuxième, celui que m’a prêté Louis. Montage de l’antenne MTO, par
Guy, c’est un homme de parole et qui sait travailler tranquillement,
régulièrement. Nous finissons la journée devant les cartes à préparer les
passages les plus hostiles puisqu’il est déjà allé jusqu’à Vancouver en Sinus.
Il mesure la difficulté et me fait bénéficier de son expérience.
Dans l’après-midi, je passe du temps avec des
Bretons de Morlaix : Laurent Plassard et sa
compagne. Ils sont en voyage au Québec.
Des moments sympathiques…

- Mercredi 1er
juillet.
Les jours
fériés sont rares au Canada, mais au Québec, deux se suivent à une semaine
d’intervalle, après la fête de la
St-Jean, plus provinciale que fédérale, ce mercredi est la
fête nationale du Canada.
Depuis
vendredi 26 juin, jour où j’ai eu
l’examen théorique de pilote, il me faut attendre les documents provisoires. Tout cela peut encore demander un peu de temps, mais tout va bientôt être en ordre. J’ai dû faire faire des photos « de
passeport » pour le permis. Il s’agit de photos faites chez un photographe
accrédité par l’administration, en studio. Quand il m’a demandé de sortir les
lunettes, les boucles d’oreille puis le collier, je me suis bien demandé où
tout cela allait s’arrêter !
Pendant ce
temps, je me concentre sur les détails techniques : approche du GPS, du
Spot, essais de chargement, etc. il faut dire que le temps est pourri et que je
n’avance pas comme j’aimerai.
Pour le
Spot, ce n’est pas encore gagné. J’ai fait deux essais, l’un en voiture et
l’autre en vol. Un seul point a été enregistré lors du vol. Je l’avais placé
dans une poche, ce n’est peut-être pas encore suffisamment exposé aux
satellites.
Pour le GPS,
deux essais également. Le premier, panique à bord. Le deuxième, j’avais plus
joué avec comme me l’avait indiqué Sylvain, un pilote d’avion ultra-léger surdoué en la matière ou surentraîné, et
c’était beaucoup mieux. Ma trace m’a suivie et je suis arrivée là où j’avais
choisi d’aller et de revenir ! ce n’est qu’un
début, je dois entretenir le jeu !
Pour le
parachute, les choses avancent. Le vendeur, un pilote de Dromadaire
actuellement occupé par l’extinction des feux de forêts au New-Brunswick, est
revenu passer trois jours à St-Hyacinthe du fait de la pluie continuelle sur
ces territoires. Il est probable qu’il
pourra poser le parachute avant vendredi, jour de son nouveau départ vers la
côte Est. Pour lui, la meilleure sécurité pour un voyage en pendulaire dans ces
contrées hostiles à condition de pouvoir voler, car le climat n’en laisse pas
toujours la possibilité, c’est de suivre les routes.
En matière
d’informatique, une belle avancée aussi, je peux me connecter sans fil et
sur serveur ! Les choses commencent à rentrer dans l’ordre. Il reste
encore quelques petites contraintes à voir.
Pour le
reste, j’essaie d’aider un peu Bernard qui passe beaucoup de temps pour moi. La
mauvaise météo l’a ramené vers son
bâtiment et il a repris l’avancement de ses travaux pour enfin habiter son
hangar un jour. Vaste chantier !
Dans ces
photos, le « bâtiment » côté route, celui au toit bleu le plus
foncé : l’habitation est devant, ce sont les locaux mis à ma disposition.

Et vue des pistes (dur et bassin) :

La semaine prochaine ma fille Céline rejoint son frère Jean au Canada avec sa famille. C’est plein d’espoir de bons moments en perspective. Je les rejoindrai dès que possible, en territoire anglophone… pour le moment c’est encore une perspective qui m’angoisse, je vous en dirai plus une prochaine fois.
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