- Étape 3 - Lundi 17 septembre : St-Hyacinthe QC à Ottawa, On ; 239 km ; 2h50 ; moy : 85 km/h
Lever 5h, météo. Je dois me dépêcher pour partir tôt, même s’il est probable que je rencontre des poches de brouillard aux abords du fleuve St-Laurent ou de la rivière des Outaouais.

Comme prévu, vers 6h, Yvan arrive pour m’accompagner un peu sur mon départ. Il fait froid et la lumière est terne du fait du ciel couvert. La préparation est d’autant plus rapide que j’avais commencé la veille et que l’aile reste montée dans le hangar.

Départ : 7h24 . Je reprends la route du sud que j’avais suivie pour venir afin de contourner et passer sous la TMA de Montréal. Yvan m’accompagne jusqu’à la montagne. Charlie lutte contre un bon vent de face. Le ciel s’ouvre vite vers l’est laissant apparaitre la chaine des Appalaches en ombre chinoise. Je passe à nouveau sur le champ d’éoliennes en construction, elles sont proches de la hauteur maximum que je dois respecter. Ensuite, je bifurque vers l’ouest pour traverser le fleuve St-Laurent et m’approcher de l’Outaouais. Je constate la création de nouveaux ponts sur le fleuve. Le vol se passe dos au soleil avec seulement quelques nuages qui commencent à se former vers 9h30, sous moi. Les cultures se succèdent, principalement du maïs qui n’est bien sûr pas encore coupé, en cas de besoin, le choix risque d’être difficile. Mais tout va bien jusqu’au bout. Je rencontre une grande couche de brouillard tout près de l’Outaouais quand je dois l’atteindre avant de le suivre pour arriver à l’aéroport d’Ottawa-Rockliff. Je passe dessous et m’apprête à rebrousser chemin. Mais finalement la hauteur de vol imposée par la TMA d’Ottawa me permet d’accéder à la rivière et de la suivre en pleine ville pendant une dizaine de km. L’aéroport est sans vie apparente, je me pose. Je vais directement prendre de l’essence. Là, règne une grande activité de préparation de prochains vols. Je rencontre Lisa, une femme de mon âge, qui va faire sa première navigation seule aux commandes d’un petit Cessna ; elle doit se rendre à Cornwall, sur la rive nord du St-Laurent. Le soir, elle me mettra un petit message sur le site m’informant de sa réussite.

Je préviens mes amis Bretons de mon arrivée. Anne viendra me chercher d’ici une heure environ, il me reste juste le temps de préparer Charlie pour passer une nuit peut-être arrosée. Quand il est prêt, Anne arrive. Nous profitons du fait que le musée de l’air et de l’espace est de l’autre coté de la piste pour en faire la visite. C’est très intéressant, même si nous ne pourrons pas tout voir. L’association des avions anciens avec quelques éléments de la vie à la même époque resitue bien les périodes et l’avancée technologique. Anne, qui court les marathons en 3h, et Morgan, le médecin urgentiste qui m’avait aidée à préparer mon premier voyage en termes de santé, sont au Canada pour une année d’études avec leurs trois enfants âgés de 9 à 5 ans.

La langue anglaise s’impose à eux puisqu’ils vont à l’école ; seule la grande va à l’école bilingue. La journée d’école s’étend de 9h à 15h30 avec une pause-déjeuner de 20 mn ; le repas, apporté par les enfants, est pris dans la classe. La semaine comprend 5 jours pleins. Il n’existe pas de vacances pour la Toussaint. La plus grande différence qui nous saute aux yeux est l’importance donnée aux enfants en général et en particulier à l’école. Ici, l’enfant est une personne à part entière. Les parents sont sollicités par les enseignants, une relation de confiance est instaurée dès le début, ils échangent : ils sont présents à partir de 7h le matin et peuvent recevoir les parents avant l’école, ils communiquent leurs coordonnées eml et téléphoniques, ils disent ce qu’ils font, leurs objectifs, ils préviennent, etc. ; ils s’intéressent aux enfants et demandent aux parents ce que disent les enfants de leur temps scolaire. Les réunions de parents sont rapides et structurées, la journée elle-même est planifiée sur un tableau où tous les élèves peuvent se repérer sur le programme du jour.
Le temps s’est complètement transformé, le froid et la pluie sont le quotidien du moment, et même si le soleil apparait durant une journée entière, il m’est impossible d’aller plus loin, dans aucune direction. Une énorme dépression se creuse du fait du grand froid qui entre par la baie James alimentée par un courant chaud en provenance de l’ouest. les traines succèdent. Les prévisions ne sont pas fiables, quand il fait beau à Ottawa, la pluie, le plafond au ras des arbres ou les rafales sont en embuscade à 100 ou 200 km. Et j’en ai 600 à parcourir pour revenir avec de longues périodes en zone hostile, sans lieu où se poser. Soit près de 7,5h de vol si le vent continue dans la direction qu’il a prise depuis une dizaine de jours.

Anne profite de ces petites journées libérées des enfants pour me faire visiter la ville : le Parlement, les bords de l’Outaouais et sa plage décorée par un artiste, le musée de la nature et le centre ville administratif composé de grandes avenues et de hauts immeubles très modernes où nous avons pu croiser aussi bien une toupie de béton, les pompiers que du matériel militaire. Succèdent aux derniers immeubles, des quartiers résidentiels aux maisons individuelles toutes simples. Un peu plus loin, nous découvrons le quartier chinois qui bénéficie depuis peu d’une magnifique porte d’entrée. Ottawa est une belle ville imprégnée de son histoire.
Si nous passons de bons moments ensemble, le temps nous semble long à chacun du fait que chaque jour depuis une semaine, le moment du départ est remis à plus tard.

Step 3 - Monday, September 17 : from St-Hyacinthe, QC to Ottawa, On, 148 m ; 2:50 ; Avg : 54 kt
Sunrise 5am, weather. I must hurry to leave early, although it is likely that I encounter lyers of fog near the St. Lawrence River and the Ottawa River. As expected, around 6am, Yvan arrives to accompany me a little about my departure. It’s cold and the light is dim because of the overcast sky. Preparation is more rapid than the day I started and that the wing is mounted in the hangar.

Departure : 7:24. I take the southern route that I followed to come to pass under the bypass and TMA Montreal. Yvan accompanies me up the mountain. Charlie fight against a good headwind. The sky opens quickly eastward leaving Appalachian chain appear in silhouette. I go back on the wind farm under construction, they are close to the maximum height that I have to respect. Then I turn west to cross the St. Lawrence River and the Ottawa River near me. I see the construction of new bridges over the river. The flight went back to the sun with a few clouds begin to form around 9:30 am, under me. Successive crops, mainly maize, which is of course not yet cut ; if necessary, the choice to land may be difficult. But all is well until the end. I met a great fog layer near the Outaouais when I have to reach before following to get to the airport Ottawa Rockliff. I go below and get ready to go back. The flying height imposed by the TMA Ottawa allows me access to the river and I follow it in the city for ten km. There is not apparent life in the airport, I land. I directly get gas. Here, there is a great deal of activity preparing future flights. I met Lisa, a woman of my age, who will have her first alone fly with a small Cessna, she should go to Cornwall on the north shore of the St Lawrence. In the evening, she put a little message on the site informing me of her success.

I tell my friends Britons of my arrival. Anne will get me by about an hour, I have just enough time to prepare Charlie to spend a night may be watered. When it is ready, Anne arrives. We enjoy the fact that the museum air and space is on the other side of the runway to make the visit. This is very interesting, even though we can not see everything. The combination of old aircraft with some elements of life at the same time situates technological advances.

Anne, who runs marathons in 3 hours, and Morgan his husband, the emergency physician who had helped me to prepare for my first trip in terms of health are in Canada for a year of study with their three children, ages 9 to 5 years. The English language is required of them as they go to school only goes to high school bilingual. The school day runs from 9am to 15:30 with a lunch break of 20 minutes, the meal provided by children is taken in the classroom. The week includes 5 full days. There is no holiday for November first. The biggest difference that is obvious is the importance given to children in general and particular at school. Here the child is a whole person. Parents are requested by teachers, a trusting relationship is established early on, they share : they are present from 7am and parents can receive before school, they communicate their contact telephone and eml and they say what they do, their goals, they warn, etc. And they are interested of children and ask parents what the children say their school time. Parent meetings are quick and structured, the day itself is scheduled on a table where all students can find on today’s program. It’s different in France.

The time has completely transformed the cold and rain of the day time, even if the sun is shining for a whole day, it is impossible to go farther in any direction. A huge depression because of the cold that comes stays through the James Bay fueled by a warm current from the west. Forecasts are not reliable. When well weather in Ottawa, rain, flush ceiling trees or gusts are ambushed at 100 or 200 km. And I have 600 to go back for long periods with hostile area without where to land. Nearly 7.5 hours of flight if the wind continues in the direction it has taken since ten days.

Anne enjoys these small days free children for visit the city with me : the Parliament, the shore of the Ottawa River and its beach decorated by an artist, the museum of nature and the administrative center of the city consists of huge avenues and very high modern buildings where we could cross both a firefighters and military equipment. Succeed the last buildings, residential simple houses. A little further, we find that Chinatown has recently been a magnificent entrance. Ottawa is a beautiful city steeped in history.

If we spend quality time together, time seems long everyone that every day for a week, the time of departure is postponed.

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