22 avril, Visite du centre de recherche Ames de la NASA : National And Space Administration.
Dans le cadre des échanges dont nous bénéficions, nous avons pu visiter la NASA. Enfin, une partie seulement. D’abord parce que c’est géant, mais surtout parce que c’est secret parfois même secret-défense. Donc, nous avons été invités à découvrir un certain nombre de choses selon un programme préétabli.

Nous avions rendez-vous à l’entrée principale où nous attendaient un certain nombre de personnes. Il faut dire qu’ils nous attendaient à 20 et que nous n’étions que 6 du fait des vols qui nous font lever tôt. Certains avaient préféré aller dormir. Et ils ont bien fait car pour nous, c’était parfois assez dur malgré l’intérêt.

Le programme nous donnait 5h de conférences orientées vers l’aéronautique, balisées dans le temps et dans la personne qui nous recevait, toujours un directeur ou un chef de laboratoire. Chacun de nous avait le plan de l’après-midi, comprenant, en plus des créneaux horaires et du sujet, les lieux, noms et fonctions des personnes prévues pour notre accueil, leurs coordonnées. Nos accompagnateurs faisaient la totalité du voyage avec nous puisqu’ils nous avaient même pris en charge en voiture. Jamie est notre guide. Nous avions aussi tout loisir de poser des questions et de prendre des photos. Nous n’avons jamais eu l’impression de déranger et c’était même très sympathique. Bien sûr nous ne pouvions pas nous égayer là où nous n’étions pas attendus, comme au tunnel du vent.

J’avoue ne pas avoir tout compris, mon anglais est encore trop pauvre en vocabulaire.
Nous avons donc tout d’abord été reçus par le chef des scientifiques qui nous a présenté l’histoire de la Nasa et les grandes figures à l’origine de ses différentes orientations jusqu’à maintenant en commençant par Charles Lindbergh.

Puis, nous avons visité les installations d’un super serveur géant dénommé Pleiades. Il s’agit d’une immense pièce très rafraichie où fonctionnent ensemble un multitude de serveurs qui ont une mémoire et une puissance très importante qui a connu un pic de 1250 teraflops en juin 2012. Ce qui me rappelait qu’un peu plus loin, hors de la zone de visite mais dans celle proche de nos logements, existe aussi une gigantesque cour plus ou moins close, ouverte à tous vents et parfois sans couverture où sont réunis des serveurs innombrables beaucoup moins protégés que ceux-ci.

Nous avons aussi découvert une salle comprenant un mur d’écrans qui pouvaient fonctionner séparément ou tous ensembles (16x8). Il étudiait particulièrement tout ce qui concernait les pressions. Les écrans pouvaient ainsi représenter des animations géantes des observations météo au niveau planétaire, celles de tous les corps célestes connus, les différentes pressions qui s’exercent sur un avion, une fusée, etc. Ces observations une fois traitées, servent à construire des modèles qui permettent de mieux prévoir les phénomènes météorologiques, extra planétaires et les profils des nouveaux engins spatiaux.

Puis, nous avons visité un simulateur de vol vertical. À ce moment-là, une chercheuse française, Julie se joint à nous. Et bien sûr, nous sommes invités à jouer avec le simulateur ! Il s’agissait d’une cabine suspendue toute simple avec poste de pilotage et nous atterrissions sur l’aéroport de San Francisco qui est une presqu’île sur la baie. Ce qui était très étonnant, c’est que nos sens étaient floués par les images et nous avions vraiment l’impression de ressentir les mouvements de l’avion, des vibrations, de nous pencher dans les tournants, etc. Par contre, le simulateur d’atterrissage sur la lune n’avait pas servi depuis un long moment, et nous n’avons pas pu nous y entrainer. L’objectif était d’alunir verticalement et nos hôtes ont pu raconter la grande difficulté de cet apprentissage qui a demandé des heures et des heures d’apprentissage aux spationautes qui l’ont utilisé.

Ensuite, nous avons été invités dans un centre de contrôle aérien de l’avenir où la salle de contrôle présentait des photos sur 360° de la salle (12 écrans) et pouvant se mouvoir du plus haut au plus bas. Ainsi, sur l’aéroport de Los Angeles, nous pouvions voir les avions atterrir et décoller mais aussi se rendre au parking et observer les mouvements de tous les véhicules qui les approchaient. Simulation à partir d’images réelles. Il en était de même avec les photos de Curiosity sur Mars. Les photos en 360° tapissaient les écrans sur lesquels nous pouvions voir sa « piste d’atterrissage » où il avait perdu son parachute, un objet métallique que je n’ai pas identifié, et laissé ses traces. Chaque pierre, chaque montagne, chaque combe était vraie dans le sens où elles avaient été photographiées par Curiosity. Nous pouvions nous déplacer en 360°. C’était magnifique et l’atmosphère orangée était très paisible. Mais quel désert !

Enfin, la dernière visite nous a menés dans un atelier scientifique de l’étude de la lumière et de son utilisation pour mettre au point des matériaux nouveaux susceptibles de résister à des températures énormes.
À l’occasion de nos déplacements, nous avons pu voir le chantier gigantesque que j’avais photographié quelques jours auparavant en me promenant vers les marais. Sur des terrains de la Nasa, Google a entrepris ces travaux pour s’étendre.

Et, chose incroyable, un vaste chantier de démolition nous est apparu au beau milieu des bâtiments qui abritent les multiples laboratoires, de la tôle pliée était l’objet d’engins de terrassement. La tôle en question, que j’aurai bien aimé mesurer, cinq cm peut-être, excusez-moi deux pouces, était celle d’un réservoir sphérique dont les jambages s’étaient affaissés la semaine dernière, laissant s’écraser la boule et son contenu.
Dans chaque endroit, l’accueil était chaleureux, respectueux et le temps qui nous était accordé faisait manifestement partie du travail.

Nous avons pu découvrir que la Nasa améliorait l’architecture de ses bâtiments. Les plus récents permettent de limiter la climatisation dans la plupart des pièces en perfectionnant les façades et l’entourage végétal dans sa forme et sa composition.
Enfin, sur le chemin du retour, Jamie nous a fait découvrir un certain nombre de composants qui entrent dans la technologie des voyages interplanétaires mais aussi dans la communication sur terre. À cet endroit-là, le laboratoire n’est composé que de très jeunes étrangers de nombreux pays.

Jamie nous explique que depuis que la NASA n’est plus entièrement subventionnée par le gouvernement, une politique d’ouverture a été mise en place à tous les scientifiques du monde entier qui peuvent apporter financement et recherche. C’est ainsi que Google s’implante sur une grande partie du patrimoine et dispose déjà d’un hangar pour l’avion de Larry Page, et d’autres entreprises, y compris étrangères sont les bienvenues.
Ce qui nous rappelle qu’un Antonov a atterrit deux fois ici pendant ce mois.
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