Séquoias ou Redwood. 29 avril 2013

La Californie, est bordée de montagnes dues à la zone tellurique en bord d’océan. Elles recueillent tous les nuages océaniques ce qui assure un climat favorable à la vie du séquoia. Et quelle vie ! Certains sont âgés de plus de deux mille ans dans un autre parc plus éloigné. Ceux que nous découvrirons Jim et moi sont moins âgés, ils sont seulement pluricentenaires. Leur croissance est longue et une des particularités de leur bois est d’être quasi imbrulable, même si leurs troncs gardent des marques d’incendie sur quelques quinze à vingt mètres de haut. Ils vivent dans des forets qui ne laissent pousser à leur pied que des fougères, aucun autre arbre. Ce qui évite aussi la propagation du feu en cas d’orage ou d’inattention des touristes. Mais la chaleur des feux permet aux graines contenues dans de très petites pommes, de pouvoir germer.

Savez-vous comment on reconnait le séquoia ? Son écorce est fibreuse, presque spongieuse, vous pouvez pousser dessus sans vous faire mal, en vous enfonçant un peu. Et si vous voyez ses aiguilles, car c’est un conifère, elles sont aplaties et cireuses. Ses racines sont très superficielles et c’est à partir d’elles que se forme un système racinaire qui génère des « familles ». Ils sont souvent issus du système racinaire de leur famille, en deuxième repousse plutôt que du système germinatif. Même coupés, ils sont capables d’émettre de la sève et des pousses. Nous avons constaté des troncs coupés suite à un déracinage qui fuyaient littéralement de sève, elle tombait à raison d’une goutte chaque 3 secondes et produisait ainsi une « cascade » de sève. L’odeur de cette sève est forte et délicate à la fois. Vous connaissez l’essence de cèdre ? Le séquoia est moins violent et plus suave.


Nous avons pu trouver une forêt de séquoias à Samuel P. Taylor State Park, au nord de San Francisco, où nous avons fait une longue marche sur le Pioneer Tree Trail.

Au pied de ces géants, on trouve une végétation multiple, surtout des fougères géantes, du fait des pluies, et un tapis qui varie selon si on se trouve au pied des arbres ou au niveau du houppier avec le relief et quantité d’iris quand la population des séquoias est plus clairsemée. Par contre, la vie animale était réduite, ce jour là, à quelques petits oiseaux haut perchés et à un mille pattes.

Découverte presque spirituelle avec ces géants. Ils invitent au respect, à l’émerveillement, à la méditation. Et en plus, ils vivent en petits groupes de quelques individus qui font place à leurs pieds à l’invitation d’une petite cour. Certains présentent même un éclatement de leur tronc et offrent l’hospitalité à celui qui voudrait se mettre à l’abri d’une pluie par exemple. Quelle puissance !

Puis nous sommes revenus par le rivage avec l’autoroute n°1 à partir de Point Reyes. C’était très beau, il faisait encore soleil. Le long de cette route, j’ai découvert des forêts d’eucalyptus très hauts eux aussi mais ils ne rivalisaient pas quand même avec les séquoias ! Le soleil conchant mettait en valeur leurs couleurs blanc, gris-vert et rouge. L’odeur qu’ils dégageaient étaient incroyablement généreuse, chaude. Sur cette route de bord de mer, il était impossible de s’arrêter pour faire une photo.


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