- 16 juin, Miaramichi NB – Summerside Î.-P.-É PEI 281 km ; 2h46
Enfin des conditions de vol acceptables pour Charlie. Alors, c’est parti pour l’ile du Prince Edouard.
Le départ se fait tranquillement ce matin, il n’y a pas de presse au niveau météo et pas non plus de raison d’attendre une amélioration plus tardive. Comme d’habitude, les cartes, la météo, le GPS, les affaires sont rassemblées. Accompagnée de Guy qui lui, repartira vers St-Hyacinthe peu après moi, je salue chacune des personnes qui se trouvent sur la base des pompiers.
Et c’est le départ. Je suis d’abord la rivière Miaramichi, mais j’ai vite fait d’atteindre le rivage de l’Atlantique. Le vent est ¾ arrière et les rafales sont fortes. Je vole haut (400 m) pour rattraper gentiment chacune d’entre elles. Mais je suis déçue car j’avais imaginé pouvoir descendre beaucoup plus, me poser sur le sable blanc. Je suis le littoral qui s’égaye en laissant des bancs de sable resserrer les baies les unes après les autres. Je suis donc ces langues de sable avec bonheur bien que les routes soient perdues loin de là, dans la brousse. En effet, la forêt est prégnante avec son cortège de marécages recouverts de divers végétaux qui leur donnent des couleurs sans pareil. Mais, ils restent des marécages ! Ici, il n’y a plus de relief comme sur les côtes plus au nord, tout semble plat. Le bord de mer est superbe, sauvage, tranquille car à part des bateaux de pêche, aucune autre activité n’existe, personne nulle part. Ce n’est pas le moment que le moteur me joue un tour. Mais de ce coté-là non plus, je n’ai pas de surprise.
La surprise viendra de la mer en croisant une colonie de phoques gris. Ils ont le même réflexe que les poulets de Bresse, ils se sauvent ! enfin, pas tous, certains courageux ne bougent pas. Le spectacle est plein d’émotion. Ce sera la seule colonie que je verrai, dommage, je volais haut.
Je passe au cap Lumière visité il y a deux jours, l’altitude lui donne une autre dimension. Depuis déjà longtemps, je vois l’ile du Prince Edouard de l’autre coté de la passe. A ce niveau, elle fait 17 km.
Je vais chercher le passage le moins large, c’est au niveau du pont de la Confédération, un des plus longs au monde avec ses 13 km. Calcul de hauteur pour atterrir si une panne moteur venait à se produire, je choisis de voler à 5000 ft. Mais finalement, je me rends compte que je continue de monter… c’est probablement l’émotion, le pied est lourd ! je n’avais pas mis mon gilet de sauvetage car je pouvais rester en sécurité malgré les plafonds des zones proches de Moncton et Charlottetown. C’est impressionnant : les bleus de la mer en dessous, le serpent du pont, et l’autre coté inondé de lumière avec sa terre rose et ses champs verts, dont on peut se demander lequel des deux semble le plus artificiel tant le contraste est énorme.
Atterrissage tôt en après-midi, mais je suis fatiguée. J’aurai l’autorisation de planter la tente dans un petit coin discret. A 17h, c’est la fermeture de l’aéroport.
- June 16, Miaramichi NB - Summerside NB 281 km ; 2:46
Finally flight conditions acceptable to Charlie are here on that morning. So I go for the Prince Edward Island.
Departure is quietly this morning, there is no news and weather at no more reason to expect a slower improvement. As usual, maps, weather, GPS, cases are collected. Guy who will fly to St-Hyacinthe will leave shortly after me. He accompanies me welcoming each person on the basis of firefighters.
And the start. I first Miaramichi River, but I quickly reach the shores of the Atlantic. The wind is gusting and ¾ back are strong. I fly high (400 m) to catch all of them nicely. But I am disappointed because I imagined it to fly lower, and land on the white sand. I follow the coastline leaving sandbanks closer bays, one after the other. Happiness, although the roads are far, lost in the bush. Indeed, the forest is pregnant with his retinue of wetlands covered a variety of plants that give colors unknown. But they still swamps ! Here, there is no relief like the coast further north, everything looks flat. The beach is beautiful, wild, quiet except for fishing boats, no other activity is, anyone anywhere. This is not the time that the engine have failure. But that side either, I’m not surprised.
The surprise comes from the sea by crossing a colony of gray seals. They have the same reaction that the chickens of Bresse, they gone ! Finally, not all, some brave don’t move. The show is full of emotion. This was the only colony that I see, too bad I was flying high.
I go to Cape Light visited two days ago, the altitude gives it another dimension. For some time, I see Prince Edward Island on the other side of the pass. At this level, sea is 17 km large.
I’ll get the pass off the less, it is at the Confederation Bridge, one of the longest in the world with its 13 km. Calculation of height to land if an engine failure should occur, I choose to fly at 5000 ft. But finally, I realize that I continue to climb ... it’s probably the emotion, foot is heavy ! I did not put my life jacket because I could stay safe despite the limits areas near Moncton and Charlottetown.
It is impressive : the blue sea below, the snake bridge, and the other side bathed in light pink with its land and its green fields, which can be asked which of the two seems more artificial as the contrast is enormous.
Landing early in the afternoon, but I’m tired. I have permission to pitch my tent in a quiet corner. At 17h, is the closure of the airport.
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